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29 novembre 2015

❃ Son innocence ❃


Article écrit le 18 novembre 2015.

Personne n'a échappé à l'actualité de ces derniers jours. Les attentats sont dans toutes les bouches, au cœur de toutes les conversations. Chez nous, BFM tv ou Itélé tournent presque non stop depuis 5 jours. La journée, j'essaye de zapper, de me détendre devant un épisode de Desperate Housewives ou encore de Scènes de Ménage, mais l'actualité n'est jamais bien loin.

Depuis vendredi 13 novembre au soir, je pense beaucoup à mon fils. Ma crapulette qui, du haut de ses presque 14 mois est à 1000 années lumières de toute l'horreur qui se trame en France. Il n'a pas changé depuis cette dernière semaine. Il joue toujours aussi tranquillement, me câline aussi tendrement qu'avant. Je l'admire mon doudou.

J'aimerais parfois être comme tous ces enfants qui ne comprennent pas, qui sont complètement détachés de la vie qui n'est pas rose dehors. J'aimerais pouvoir ne pas me poser de question sur le sens de la vie, sur l'avenir. J’aimerais me moquer des gentils et des méchants. N'avoir comme centres d'intérêts que ma maman et mes tut tut bolides.


Mon bébé, lui n'a que faire des attaques terroristes qui font rage en France. Il s'en fiche qu'une centaine de personnes a trouvé la mort le weekend dernier. Il continue sa vie tranquille de bébé, avec tout l'amour que ses parents lui apportent. Il est heureux, tout simplement. Je souhaiterais que son innocence perdure éternellement. Qu'il ne se rende jamais compte que la vraie vie, ça craint. Je voudrais qu'il ne comprenne jamais que le monde ne tourne pas rond.

Je suis contente qu'il ne soit pas assez grand pour se souvenir de cette tragédie. Je suis contente de ne pas avoir à lui expliquer que les êtes humaines peuvent être aussi cruels que bêtes. Que le monde entier n'est pas gentil. Je suis contente qu'il puisse garder son innocence encore quelques mois ou années.

Je l'envie mon garçon. Si le monde pouvait garder son âme d'enfant, bien des maux seraient évités. Les drames de ce genre n'auraient jamais lieu. On vivrait dans un monde d'amour et de joie. On ne se jugerait pas et on s'en ficherait de ce que fait ou pense le voisin. On ne ferait pas de distinction de couleur, de religion, d'opinion. Il n'y aurait pas tant de différences entre les hommes. Tout simplement parce que les enfants aiment inconditionnellement les autres.

Je souhaite encore une fois mes sincères condoléances aux familles de victimes, à leurs proches. Qu'ils reposent en paix.

Lucile.

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